Celle qui avait eu des jouets pourris

Mon enfance a été bercée par :

• des sitcoms complètement nulles (dont je n'aurais pour rien au monde raté un épisode)
• des chansons à texte ("je suis raide dingue de toi, raide dingue car tu vois, c'est la première fois pour moi...")
• des slogans cultes ("N'oubliez pas votre brosse à dents.... SA DENTS !")
• de l'extase gustative (les "Yes" goût noisette, les berlingots de lait concentré Tic & Tac...)
• des dessins animés qui poussaient au suicide (Princesse Sarah, Rémi sans famille...)
• un style vestimentaire bien particulier (les vêtements Waïkiki et leurs fameux porte-clefs...)

Mais les années 90, c'était surtout une quantité astronomique de jouets tous plus nuls, moches ou traumatisants les uns que les autres. Petit palmarès :

Le téléphone secret

Si vous y avez échappé, vous ne connaissez pas votre chance.

Le "téléphone secret", c'était un jeu de société hautement intellectuel dont le but était de... trouver son admirateur secret. Admirateur qui semblait tout droit sorti d'un épisode de Beverly Hills, et qui bien évidemment n'existait que sur une petite photo cartonnée.

L'ancêtre des téléphones portables...

Pour le démasquer, il fallait se servir d'un magnifique téléphone caractérisé par sa discrète couleur rose bonbon... et sa taille proche de celle d'un frigo.

Évidemment, comme dans la vraie vie, toutes les filles voulaient être choisies par le beau gosse un peu rebelle :

Oui. Le beau gosse du jeu s'appelle Denis. Oh, c'était les années 90 hein !

Mais la plupart finissaient avec le chelou de service :

Salut, je suis ton admirateur secret.
J'ai des photos de toi accrochées partout chez moi, tu veux les voir?

Mon pire souvenir du jeu? Cette phrase prononcée par ce qui doit être la voix masculine la plus insupportable du monde :

"Je sais qui c'est... Mais je n'te le dirai pas!"

Le furby

Le furby, c'était cette espèce de robot parlant en peluche, croisement raté entre un mogwaï, un hibou et un pot de peinture. A l'époque*, c'était juste THE jouet à avoir.
...avec un peu de recul, force est de reconnaître qu'ils étaient plutôt moches. Certains, plus que d'autres...

Mention spéciale au "Furby bouffon"...

* Après quelques recherches, il s'avère que ce jouet a été créé en 1998. Si j'en avais possédé un, je l'aurais donc eu à l'âge de 13 ans minimum, ce qui avouons-le est tout simplement ridicule. Je n'en ai donc bien évidemment pas eu. Et il n'était certainement pas rouge à pois noirs.


Le furby fait partie de cette catégorie de jouets bien particuliers que seuls de grands malades peuvent avoir inventés :

• pour se nourrir, il te suce le doigt.
• quand tu le caresses, il te rote dessus.
• Il ne s'arrête jamais. JAMAIS. JAMAIS. A moins d'enlever les piles à l'aide d'un minuscule tournevis. Non fourni, bien évidemment.

En plus ce jouet possédait des fonctionnalités cachées incroyable. En cherchant un peu sur le net, j'en ai retrouvé quelques unes :

Si tu nourris ton furby 3 fois, puis que tu lui caresses le dos, il va roter 8 fois de suite !
Euh... Génial?

En le balançant d'un côté à l'autre très doucement, il devrait attraper le hoquet. Si tu le balances trop fort, il dira youpi car il aime ça !
Non mais c'est QUOI cette fonctionnalité pourrie? "Vas-y petit, secoue ton furby dans tous les sens, il kiffe ça!"

Celui qui a écrit cette astuce n'a jamais entendu parler du syndrome du bébé secoué ou quoi?
 

Si tu n'as qu'un seul furby, essaie de tromper son ennui en le plaçant devant un miroir. Il se croira en compagnie d'un copain !
Moralité : un furby, c'est quand même super con...

Sur la notice, il était bien précisé :

"Ne me mets jamais dans l'eau. Ne me mouille jamais".
 

Perso je n'ai jamais osé tenter l’expérience, de peur de me retrouver face à ça :

Ooooh... Soleil couché !

... bon le pire dans tout ça, c'est qu'après avoir terrorisé des générations d'enfants dans les années 90-2000, le furby est revenu en force l'année dernière.
Encore plus moche, encore plus fluo, encore plus traumatisant :

Attention, l'invasion a commencé...

Ken

Ken, ça n'est quand même pas n'importe qui : c'est le MEC DE BARBIE quand même. Le premier émoi des petites filles. Le symbole de la classe et de l'élégance. La fashion victim par excellence. Le "it boy" du rayon jouets.

SAUF en 1992. Je ne sais pas ce qui s'est passé cette année-là**, mais le Ken "cuvée 1992" a visiblement été pensé, imaginé et dessiné par un fan de Véronique et Davina. Daltonien. Ce qui a donné ÇA :

On notera les deux détails qui tuent : la coupe de cheveux digne de Desireless, et le prénom de Ken écrit sur l'étiquette de son pantalon. C'est sûr que ça serait dommage qu'on lui vole...

** Enfin si : je sais que le Prix Nobel de la paix a été attribué à la guatémaltèque Rigoberta Menchú Tum. C'était la minute Wikipédia.

 

 

 

 

Bon, je râle, je râle, mais au final j'étais bien contente de les avoir tous ces jouets nazes. Et puis il y avait plein de trucs chouettes aussi : les pogs, la bonne paye, les jojos, les game gear/boy...

Et surtout, quand je vois les jouets actuels, je me dis que finalement on était pas si mal lotis!

Pour connaître le principe de ce jeu merveilleux, je vous invite à consulter Google...





 

 

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