12 mars 2013

Celle qui boycottait le coiffeur

Publié par la fille à chapeau le 12 mars 2013 à 11:53
 

Je ne suis pas une personne très courageuse... Dans la vie je crains une multitude de choses :
  • parler en public...
  • les guêpes...
  • les enfants*...
  • les piqûres...
  • le dentiste...
  • les trucs qui grouillent...
Parmi toutes ces peurs plus ou moins rationnelles, il y a aussi la peur d'aller chez le coiffeur. Pour la plupart des gens, se faire couper les cheveux c'est un pur moment de calme et de détente. En ce qui me concerne, c'est juste une incroyable corvée. Du coup, depuis des mois, je boycotte les salons de coiffure.**


* et plus particulièrement la période "Coucou ça va? Ne t'occupe pas de moi, je ne fais que passer, je vais pousser dans ton ventre comme un alien pendant 9 mois et après je te déchirerais l'entre-jambe!"  
** Qui a dit "et ça se voit"?


Il faut dire qu'entre mes cheveux et moi, tout n'a pas toujours été rose : à une époque ils ont même essayé de se faire la malle, sans doute pour échapper aux mauvais traitements qu'ils subissaient.

Petit historique capillaire :

L'enfance : de la joie d'avoir une mère despotique

Quand j'étais petite, j'avais des cheveux magnifiques : blonds, longs, légèrement ondulés...
Et puis un beau jour, quand j'avais à peu près 5 ans, j'ai eu le malheur d'émettre quelques plaintes quant à la façon un peu trop brutale qu'avait ma mère de me peigner les cheveux. Genre "vas-y que je me prends pour un jardinier avec son râteau et que je te ratisse le crâne".

Résultat : ma bien chère mère a décidé que "mes cheveux étaient impossibles à labourer coiffer". Et m'a donc forcée à adopter pendant près de 8 ans la coupe "champignon". Oui oui, celle de Mireille Mathieu :
Chroniques d'une enfance difficile...

D'ailleurs à ce propos : j'ai appris hier soir au cours d'une émission hautement intellectuelle*** qu'il était important d'accorder son pardon aux personnes qui nous ont fait du mal.
Alors juste un petit message personnel : oui, c'est vrai, je t'ai haïe pendant des années pour cette coupe de cheveux totalement immonde, principale source d'inspiration des coiffeuses de mon quartier dans les années 90, et qui a développé chez moi une phobie pathologique des playmobils. Mais Mireille, si jamais tu passes par ce blog un jour : sache que même si ça a été difficile pour moi, tu es pardonnée.****

*** Tellement vrai : "J'ai vécu l'enfer... Dois-je pardonner?"
**** Par contre LUI ne te pardonnera sans doute jamais d'avoir massacré Barbra Streisand. JAMAIS.

 

L'adolescence : le temps des mèches

Vers l'âge de 13-14 ans, en pleine rébellion contre le joug capillaire maternel, j'ai décidé de reprendre ma vie mes cheveux en main. Et d'aller chez le coiffeur TOUTE SEULE.
...
Sauf que... Je suis une proie facile. M’appâtant sournoisement avec des termes appétissants comme "mèches chocolat", "glaçage miel" ou "balayage caramel", ma coiffeuse a progressivement, au fil des rendez-vous, transformé mon blond foncé en... n'importe quoi. Une espèce de mélange de couleurs indéterminées, vaguement blond délavé.

Car il faut le savoir : TOUTES les mèches finissent par devenir blondes. En passant par une gamme de teintes plus ou moins heureuses : rose, kaki, orange...

Avant j'avais une seule couleur de cheveux. Mais ça, c'était avant...

L'âge adulte : l'âge de raison?


Cette addiction aux mèches et balayages en tout genre s'est arrêtée il y a 2 ans. Prenant mon courage (et mon portefeuille) à deux mains, je suis allée dans un salon de coiffure et j'ai demandé à ce qu'on rattrape ma couleur d'origine.

Tout aurait pu bien se passer si :
  • Je m'étais souvenue que pour les colorations, la couleur finale est souvent plus foncée que sur l'échantillon
  • Je ne m'étais pas laissée convaincre par la coiffeuse d'en profiter pour "changer complètement de tête"

Je suis sortie de là avec un châtain moyen, un carré bien structuré et... une frange (oui, à cette époque j'avais quelque peu oublié le traumatisme cité plus haut).
Assortie aux lunettes à contour épais que je portais à l'époque, cette coupe m'a valu un nouveau surnom : Vera.

Ne manquait que le col roulé orange...

4 moments de pure loose chez le coiffeur

La situation : Vous avez la tête penchée en arrière et on vous shampouine les cheveux. Certains ne vont chez le coiffeur QUE pour ce moment. Vous, vous espérez que ça passe le plus vite possible : avec votre mètre 60, vous avez juste l'impression que votre cou est sur le point de rompre.
La coiffeuse : "Vous êtes bien installée?"
Ce que vous voudriez répondre : "Oui super, mon cou fait un angle droit avec le reste de mon corps mais tout va bien. Tu n'aurais pas un rehausseur sinon?"
Ce que vous répondez : "Oui oui, très bien."
Taux d'hypocrisie : 50%



La situation : Vous êtes en train de faire un balayage. Votre tête est couverte de papillotes en alu et de morceaux de coton. Soudain : une connaissance entre dans le salon.
Machin-chose : "Hey salut toi ! Je ne savais pas que tu venais te faire coiffer ici ! Ça fait un bail !"
Ce que vous voudriez répondre : "Tu penses vraiment que j'ai envie de parler là? J'ai des PAPILLOTES EN ALU sur la tête bordel !"
Ce que vous répondez : "Ça va, et toi? Quoi de neuf depuis le temps?"
Taux d'hypocrisie : 60%


 
La situation : Vous êtes en train de vous faire coiffer. Vous voyez vos cheveux tomber mèche après mèche. Vous êtes terrorisée.
La coiffeuse : "Il ne fait pas très beau en ce moment, pas vrai? Vous partez en vacances? Moi l'année dernière je suis partie en Picardie, il a plu pendant une semaine, du coup avec mon mari on a joué au scrabble..."
Ce que vous voudriez répondre : "Je m'en fous. Je n'ai pas envie de parler. Concentre-toi sur ce que tu fais. POURQUOI TU COUPES AUSSI COURT???"
Ce que vous répondez : "Oui. Non. Hum hum. C'est vrai? Nooon?"
Taux d'hypocrisie : 80%
 


La situation : Ça y est vos cheveux sont secs. La coupe est finie. Vous avez officiellement la coiffure de Jean Pierre François dans le clip de "Je te survivrais". Vous donnez le change, mais intérieurement, vous êtes en larmes.
La coiffeuse : "Ça vous plaît?"
Ce que vous voudriez répondre : "Pourquoi? Pourquoi? POURQUOIIIIIIII???"
Ce que vous répondez : "C'est parfait !"
Taux d'hypocrisie : 100%





Bon au final, rien n'est définitivement irrattrapable, et les cheveux finissent toujours par repousser (heureusement...)
Et malgré tout ce qu'ils ont subi, les miens ont à peu près retrouvé forme humaine. 
D'où mon dilemme actuel : stopper mon boycott, aller chez le coiffeur et risquer la catastrophe capillaire, ou m'abstenir et garder mes pointes sèches et fourchues?

J'avoue, j'hésite encore...

9 commentaires:

  1. je n'ai jamais mis les pieds chez le coiffeur. il n'y a que maman qui peut toucher mes cheveux. et comme j'aime pas qu'on touche mes cheveux, elle n'y touche pas souvent. une fois par trimestre pour la colo quand même. mais cette fois, je l'autorise à couper. pointes sèches et fourchues, y en a marre.

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  2. Demande à ton homme de te les couper ;) un vrai coiffeur en herbe. Quoi ? Non rien à voir avec de
    la pelouse ^^

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  3. J'étais comme toi avant, surtout après un terrible épisode en terminale ou je suis sortie de chez le coiffeur en pleurant, du coup depuis j'avais plus jamais laissé personne toucher mes cheveux, et puis le mois dernier j'ai pris mon courage très fort dans mes mains et je suis allée chez le coiffeur, j'ai jamais été aussi ravie

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  4. Il y en a des ratés, surtout pendant la période critique (enfance, adolescence).
    Heureusement, j'ai un très bon coiffeur qui sait exactement ce que je veux à chaque fois, même quand j'explique aussi bien qu'un pruneau sec !
    D'ailleurs d'ici peu il faudra que je l'appelle pour un petit coupage de pointes (et lui, quand je lui dis "coupe 2 millimètres", bah il coupe bien DEUX millimètres, pas plus) et un tie-and-dye :)

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  5. Le coup de la mere despotique c'est trop ca ! je crois qu'on la toute eu et que l'on a eu la meme coupe xD
    Pendant des années j'ai essayé d'avoir un coiffeur qui me convienne mais ans succes juqu'a ya eux ans ! Le bonheur, une coupe et couleur parfaite .... mais le prix super super excessif :x

    J'ai vite abandonne pour ne pas me ruiner et maintenant ! J'ai trouve THE perle mais elle est a toulouse (j'habite paris depuis 3 an)! Un peu loin c'est vrai mais coe je ne vais que 2 fois au coiffeur dans l'année, ca coincide avec es visite a toulouse pour voir la famille ! Et le petit truc en plus qu'elle a : elle ne papote pas pour rien et ca j'adore xD

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  6. J'ai eu la mère contraire : après avoir eu les cheveux très longs pendant des années, j'ai décidé de les couper au carré. Du coté de ma mère c'était plutôt "noooon mais pourquoi ? tu es sûre ?Ne coupe pas tes cheveux !"
    J'ai eu également quelques beaux ratés à l'adolescence, entre les couleurs qui viraient au roux et les mèches rayure...
    Depuis, je m'en tiens à mon balayage blond et un dégradé, rien de plus excentrique. (par contre, pas de couleur naturelle pour moi, faut pas pousser mémé hein...)

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  7. ah ah ah... je comprends mieux pourquoi tu es, comme moi, une "fille à chapeau" ^^
    je ne vais JA-MAIS chez le coiffeur, je coupe toute seule, des fois ça passe et des fois je passe les mois suivants avec un feutre/bob/canotier (en fonction des saisons hein, quand meme)...mais j'y peux rien, c'est plus fort que moi, je déteste aller chez le coiffeur!

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  8. Hahaha le coiffeur pour moi c'est définitivement terminé ! Et ce depuis hum.. Bientôt trois ans ?

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  9. La coupe champignon... Oh que ça me parle...Oh mais quel traumatisme... encore maintenant quand je revois les photos de cette époque yiiirrk

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